Quelques recettes et ficelles pour débuter au sténopé
Il existe déjà multitude de sites en français et en anglais sur la construction du sténopé. Plutôt que de les dupliquer plus ou moins bien, cette page vient en complément de ces sites en précisant des points que j’avais trouvé peu clair quand j’ai débuté.
Pour la construction d’un sténopé, je conseille (entre autres) ces deux sites :
- fabriquer un sténopé (pour s’amuser vite et bien, allez sur ce site)
- construire un sténopé (+complexe, pour photographes avertis)
Sommaire
- Comment puis je me construire un sténopé ?
- fabriquer le trou (le sténopé)
- Comment connaître le temps de pose pour un sténopé ?
- Calcul d’exposition
- sources d’information sur la réciprocité
- Calculer le nombre f/ de son sténopé ?
- calcul de diaphragme optimal
- Comment mesurer la lumière ?
- … au pifomètre
- … avec une cellule
- Petits trucs
- économiser sur le bain d’arrêt
- bien charger le plan film 4x5
- aille exacte des format 3x6, 6x6, 6x7 etc.
- Le pifomètre et la calculatrice
Calcul de la taille du diaphragme
Le petit calculateur ci dessous permet de connaître le nombre f/ d’un sténopé à partir du diamètre du trou de sténopé et de la distance du trou au film (c’est à dire la profondeur de l’appareil). Il suffit de rentrer ces données dans les deux premières cases du tableau, et le nombre f/ est affiché en face de “diamètre calculé”. En bonus, le diamètre optimal du trou est aussi calculé. C’est la valeur idéale, calculé selon la formule couramment utilisée, celle de Lord Raleygh, qui date des années 1920. Si le trou n’a pas le diamètre optimal, pas de panique, ça marchera quand même. Il est bien plus important que le trou soit bien réguler. On trou de 0,6mm au lieu de 0,3 ne vous empêchera pas de prendre des sténopés .Bon, évitez quand même de faire des trous à la perforatrice de bureau.
(indisponible - en travaux))
Courbe pour des appareils de moins de 15 cm de profondeur
Les réfractaires aux calculateurs interactifs pourront utiliser les courbes ci dessous, qui reprennent et enrichissent le calculateur ci dessus. La courbe rouge indique la taille optimale du trou de sténopé, (en y) en fonction de la profondeur de l’appareil (distance entre le trou et la pellicule) selon la formule de Lord Raleygh. Les courbes jaunes, vertes et bleu correspondent à d’autres formules toutes aussi savantes, mais qui donnent des résultats légèrement différents.
Courbe pour les appareils de moins de deux mètres.
Si vous voulez transformer une cabane ou un camping car en sténopé, voici la formule. Pour un espace de deux mètres, il faut un trou de 2 mm, ce qui fait un chiffre f/512 pour l’objectif. Cela permettra de faire des expositions qui durent de nombreuses heures.
Comment fabriquer le trou ?
Abandonnez l’idée de faire un trou avec une perceuse, directement dans une boite à thé. Ca marchera, mais ca sera pas génial. Il faut faire un trou de l’ordre de 0,2 à 0,5 mm. C’est très petit. La méthode couramment utilisée est décrite ci dessous Il faut quelques accessoires.
- de la toile emeri fine,
- Une loupe
- (optionellement) Imprimer la carte donnée plus bas
- une épingle de couture
- un stylo à bille usagé.
- et la matière première : une canette de bière ou de coca.
Il faut d’abord ouvrir la canette et découper une bande de métal. Prenez là assez large, car nous ferons plusieurs trou dedans. Vous choisirez le meilleur. Aplatir le métal, et tous les 2 ou 3 cm, appuyez sur le métal avec la pointe du stylo bic. Ensuite, retournez la feuille, et frottez la doucement à la toile émeri. Arrêtez vous avant de percer le trou. Quand vous estimez avoir bien aminci le métal, retournez a nouveau la feuille et avec la pointe de l’épingle (juste la pointe) percez le trou. Tournez un peu l’épingle pour faire un trou bien rond. Retournez encore, passez un peu coup de toile émeri, tournez un petit peu l’épingle dans le trou pour le faire bien rond. Vérifiez à la loupe en contre jour que le trou est bien rond. Retouchez éventuellement avec l’épingle. Faites plusieurs trous comme cela.
Maintenant, il faut mesurer le diamètre du trou, cela permet de bien calculer l’exposition. Prenez le trou à contre-jour d’une main, la loupe de l’autre, et la mire de mesure de la troisième (je sais, c’est dur, mais on n’a rien sans rien). Comparez votre trou à la mire. Je vous conseille de marquer ensuite à coté du trou au style indélébile le diamètre approximativement mesuré: c’est vite oublié. Le gros scotch noir servira a coller le trou de sténopé sur son support: boite à thé, capuchon d’objectif etc.
Quelques liens :
- http://pagesperso-orange.fr/pierre.pallier/stenope0.htm
- http://www.pinholeday.org/support/faq.php?setlang=fr
- http://sciencesecole.ac-reunion.fr/dossiersrallye/N9%20_11_mars_2006/A_Malraux/andre_malraux_stenope.pdf
Ces trois liens décrivent tous une méthode différente, et ca marche. donc, pas de soucis.
imprimer la mire
Faites un clic droit sur l’image ci dessous, et enregistrez le fichier lié (pas cette image, le ficher lié) et imprimer le sur du papier photo, en haute résolution.
Régle f/16
Calcul de l’exposition t réciprocité
Calculer l’exposition et la réciprocité, c’est le gros écueil du sténopé. Les poses au sténopé sont longues, supérieures à la seconde, souvent supérieures à la minute, voire à l’heure. Le film photographique est capricieux, plus la pose est longue, plus la pose doit encore être allongée. Une pose calculée de 10 secondes, doit souvent être doublée ou triplé. C’est ce qui s’appelle l’écart à la loi de réciprocité.
Calcul de l’exposition
Le tableau ci dessous permet de calculer une table d’exposition pour un appareil à sténopé. Il suffit de fournir la valeur f/ du sténopé, et le film utilisé. La table d’exposition est calculée. Il suffit de l’imprimer e de l’emporter avec soi. Sur le terrain, l’utilisation d’une cellule est recommandée, on s’en passe très bien.
Nota : la table parle d’EL, c’est une erreur. En fait il faut lire IL (indice du rumination) ou EV (Exposure Value) en anglais.
Utilisation
- rentrer la valeur la valeur f/ du sténopé avec “diaphragme”;
- choisir la sensibilité du film ou du papier dans le menu déroulant “sensibilité”
- choisir la réciprocité à appliquer : “aucune”, “papier”, “film”, “diapo”.
C’est tout. La table est prête à imprimer
La réciprocité est le gros écueil du sténopé. Les poses au sténopé sont longues, supérieures à la seconde, souvent supérieures à la minute, voire à l’heure., supérieures à la seconde, souvent supérieures à la minute, voire à l’heure. Or le film photographique est capricieux : plus la pose est longue, plus la pose doit encore être allongée. Une pose théorique de 10 secondes, doit en pratique être doublée ou triplé. C’est ce qui s’appelle l’écart à la loi de réciprocité.
Réciprocité: source des informations.
Sensibilité du papier photo
Les sensibilités de papier photo ici est une approximation. Les sensibilités de papier sont données en ISOP (ISO Papier). La relation entre les ISO film et ISO papier n’est pas directe, ne serait-ce que parce que le papier n’est pas sensible à la même gamme de fréquance (le papier ne “voit” pas le rouge". J’ai considéré que la sensibilité ISO du papier est égale à ISOP/100.
Réciprocité des films génériques et papier photos
La formule pour les “films génériques” est extraite de http://www.pinholephotography.com.au/Project/Exposure/exposure.html et provient du livre suivant : Shull, Jim. 1974. The Hole Thing, Morgan & Morgan, New York. La table est simple, et va jusqu’a 40 minutes (aucune des autres tables utilisées ici ne va plus loin).
Réciprocité du papier photo
Pour le papier photo, il y a très peu de données, excepté la source plus haut, et une autre dont j’ai perdu l’URL.. Sur le site d’Ilford, il est mentionné que le Multigrade N&B est effecté d’un défaut de réciprocité au delà de 100 secondes, alors qu’un film classique réagit dès 1 seconde.
Pour ma part, je considère - sur les conseils de Pierre-Ollivier Bouillant, –qu’en deça de 30 minutes, il n’y a quasiment pas de réciprocité du papier. Je considère que le papier photo fait 6 ASA.
Sur Internet, j’ai trouvé cette information , qui est utilisé pour la courbe du film générique et du papier photo :
Jim Shull published “The Hole Thing”, a pinhole photography book which includes a table of reciprocity corrections for enlarging paper used in pinhole cameras. (Apparently he was using Luminos Industrial F which he rated at an ASA of 10.) Using Shull as a starting point and gathering a few other data points from web sites such as those of George Smyth, Airtime, and Penate and adding in my own experience, I have constructed a reciprocity table that works for orthochromatic B &W paper in pinhole cameras in sunlight: Using this table, I can consistently get good shadow detail (an indication of proper exposure) with Agfa Multicontrast Premium and Ilford Multigrade IV RC papers. Although these papers have different published paper speeds, I have found that assigning them the same “daylight ASA” of 6 works in practice.
Réciprocité des films
Le site le plus intéressant et le plus complet que j’ai trouvé est celui ci : http://mkaz.com/photo/tools/pinhole_expcalc.html
Réciprocité des films Ilford
Les ingénieurs d’Ilford auraient calculé la formule suivante pour la réciprocité du FP4 et du HP5 tcorrigé = t ^1.48 (cf http://www.greenspun.com/bboard/q-and-a-fetch-msg.tcl?msg_id=006PxQ ) Quelques films noir et blanc http://www.apug.org/forums/forum37/11566-reciprocity-misbehavior.html formule : tc = tc,1 *(tm^1.62) + tm avec
- tm : temps mesuré
- tc : correction (pas le temps corrigé, mais la correction a apporter en secondes)
- tc,1 = le temps corrigé pour 1 seconde
- le facteur 1.62 est précis pour les films suivants 400TX(0.169) TMY(0.061), TMX(0.069), HP5+(0.101) 100Delta(0.046).
Réciprocité du E100S
http://www.apug.org/forums/archive/index.php/t-23351.html tcorrigé (secondes) = Math.pow(t+1.0, 1.0/0.96) -1.0
Réciprocités pour l’astrophotographie
Le site http://www.robertreeves.com/filmtest.htm a fait un test de réciprocité de films (jusqu’a 2 minutes). J’ai repris un certain nombre de ces films ici, mais pas tous.
Autres sources:
http://medfmt.8k.com/mf/reciprocity.html
Comment utiliser une cellule pour le sténopé ?
Il faut d’abord régler la cellule sur 100 ASA, pour que les nombre IL (Indice de lumination) données soient utilsiables avec les tables d’exposition du sténopé. 100ASA est la valeur “absolue” de référence. Tourner le disque sélecteur (6) par ses bossages de manoeuvre jusqu’à ce que le chiffre de sensibilité du film utilisé apparaisse sur l’échelle des sensibilités DIN (13) ou sur l’échelle ASA (5), en coïncidence avec le repère fixe de la fenêtre de lecture Pur mesurer la lumière, il suffit de pointer vers la scène à photographier, et de superposer, en tournant la couronne (4), l’aiguille suiveuse (9) et l’aiguille du galvanomètre (2). L’indice de lumination est alors lu dans la zone de lecture (14) en face de la flèche noire.
Crédit image http://35mm-compact.com/manuels/gossen-sixtar-fr.htm
Bain d’arrêt pas cher pour le labo photo
Bain d’arrêt : dilué à 2% soit 25 ml d’acide acétique (du vinaigre blanc) à 80% pour 1 litre de solution prêt à l’emploi ou bien 33ml à 60% toujours pour 1 litre de solution. Les différents formats du film 120 Le film 120 et 220 est du film cinématographique de 63 mm de largeur en bobine 120 (12 vues 6x6 par film) et 220 (24 vues 6x6 par film). Kodak faisait autrefois des bobines 620, avec un film identique, mais une bobine plus fine de 1 ou 2 mm. Le format 120 (ou 220) s permettent de faire des photos aux formats suivants :
- Rectangulaire 4,5x6cm (en réalité 41,5x56mm)
- Carre 6x6 (en réalité 56x56mm)
- Rectangulaire 6x7 cm (en réalité 56x78mm)
- Rectangulaire 6x9cm (en réalité 56x84mm)
- Panoramique 6x12, 6x17 et même 6x24…
(cette information provient d’internet. J’en ai perdu la source. Merci de me faire un mail si quelqu’un la connait) .
Chargement des plans films 4x5
Il faut que l’encoche soit en haut a droite ou en bas a gauche face à vous. Autrement, le film est à l’envers et la photo sera rougeâtre (la teinte est due au support).
Calculateur de pose papier
Une curiosité glanée sur le web: un calculateur de pose en papier. Au dela de l’aspect amusant, l’utiliser permet de comprendre les facteurs qui influent sur la luminosité